On continue la visite de la région de Chugoku avec aujourd’hui la ville d’Hiroshima, tristement célèbre depuis 1945 car elle a été le théâtre de la première explosion nucléaire le 6 août 1945, mettant fin également quelques jours plus tard à la seconde guerre mondiale. Hiroshima se tourne aujourd’hui vers les générations futures pour témoigner de l’horreur de la guerre et des armes nucléaires et se veut la capitale mondiale de la paix.
Je commence par la visite d’un charmant petit jardin, le Shukkei-en, cadre de nombreuses photographies de mariage.
Puis j’arrive vers le centre de la ville, épicentre de l’explosion de la bombe. De l’ancienne ville, il ne reste plus que l’A-Bomb Dome, témoin de la puissance de frappe de la bombe. Ce symbole a été classé au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1996 et est en restauration depuis 2002 pour éviter qu’il s’effondre.
Dans le parc de la paix aménagé par Tange Kenzo à la place d’un ancien quartier rasé, s’érigent un mémorial en mémoire aux 140 000 morts ainsi qu’un monument aux enfants représentant une petite fille portant une grue en origami, en référence à la petite fille Sasaki Sadako, une hibakusha morte suite à l’exposition aux radiations. Elle avait tenté de fabriquer 1000 grues en origami afin de réaliser son vœu de guérir, selon la croyance populaire.
Au cénotaphe, on remarque une flamme constamment allumée, et qui sera éteinte une fois la fin des armes nucléaires dans le monde. A côté, une horloge est arrêtée sur 8h15, heure à laquelle la bombe explosa.
Le musée du mémorial de la paix retrace l’histoire d’Hiroshima et la naissance de Little Boy, et présente la dure réalité de la catastrophe avec des photographies, reproductions et vestiges… Les jeunes japonais viennent quant à eux à Hiroshima dans le cadre de leurs « études de paix ». Une manière de les sensibiliser sur le lourd passé du Japon et l’importance de maintenir un monde en paix.